Ce soir, c’est la chute des étoiles
Au vent donc toutes mes voiles.
Que je m’envole légère telle une plume
Jusqu’où la dernière trace d’encens fume.
Dans ma poitrine, je sers fort mon cœur
Pour qu’il ne meurt sous le faîte de la douleur.
J’enferme en moi ma pauvre âme,
De peur que ne la brûle cette flamme
Flamme, ô ma douce et belle meurtrière,
Ma prière est que tu sois éphémère.
Ma prière est que tu en aille ce soir
Dans l’immense abime très noir
Où meurent les douleurs du monde
Il paraît que notre terre est toute ronde
que la tienne flamme, soit plate,
Qu’elle soit infinie et déserte
Enfin qu’elle soit tout autre
Et surtout qu’elle te soit neutre
Pour que sur la nôtre, continue la vie
L’espoir, la sérénité et la paix amie
Pour qu’ici renaisse le jour.
Pour qu’ici renaisse l’amour.